Voilà où mène la pratique du Tai Chi Chuan ...
... lors d'une démonstration en prison de Melun.
Impressions :
La prison est un vaisseau spatial où les passagers ne sont pas volontaires pour ce voyage.
Le temps s’immobilise, suspendu et ne s’écoule plus comme dehors.
Albert Einstein nous l’avait fait comprendre dans sa métaphore des voyages.
Mais si les voyages forment la jeunesse, ici on la perd.
Deux heures durant j’ai côtoyé les marins de cette nef qui fend la Seine à Melun.
Ils nous ont dit leur peines, leurs craintes des prochaines réformes. L’espoir de la « Conditionnelle », cette soupape, cette motivation suprême, cette matrice à projets.
Ils nous ont dit leur vie ici, les rythmes, leur « loft ». Le travail en atelier pour gagner de quoi améliorer le vulgus quotidien, pour gagner surtout une part reconnue de rédemption.
Ils nous ont dit : « dites leur, dehors, que nous ne sommes pas des bêtes. Dites que l’humanité s’infiltre là où on l’y attend le moins. Dites leur que nous voulons, que nous pouvons vivre et aimer encore. Que ce qui nous est arrivé peut échoir à tout un chacun. »
Je suis resté deux heures et c’était deux minutes. Juste le temps d’entrouvrir mon esprit à ce monde à part et qu’il fallait déjà quitter.
Nous sommes resté longtemps, tous les six, après notre sortie. Comme pour prolonger cet instant que nous sentions, que nous savions trop bref.
Nous avions tout à dire sans pouvoir l’exprimer.
Peut être nous étions nous évadés ?
... lors d'une démonstration en prison de Melun.
Impressions :
La prison est un vaisseau spatial où les passagers ne sont pas volontaires pour ce voyage.
Le temps s’immobilise, suspendu et ne s’écoule plus comme dehors.
Albert Einstein nous l’avait fait comprendre dans sa métaphore des voyages.
Mais si les voyages forment la jeunesse, ici on la perd.
Deux heures durant j’ai côtoyé les marins de cette nef qui fend la Seine à Melun.
Ils nous ont dit leur peines, leurs craintes des prochaines réformes. L’espoir de la « Conditionnelle », cette soupape, cette motivation suprême, cette matrice à projets.
Ils nous ont dit leur vie ici, les rythmes, leur « loft ». Le travail en atelier pour gagner de quoi améliorer le vulgus quotidien, pour gagner surtout une part reconnue de rédemption.
Ils nous ont dit : « dites leur, dehors, que nous ne sommes pas des bêtes. Dites que l’humanité s’infiltre là où on l’y attend le moins. Dites leur que nous voulons, que nous pouvons vivre et aimer encore. Que ce qui nous est arrivé peut échoir à tout un chacun. »
Je suis resté deux heures et c’était deux minutes. Juste le temps d’entrouvrir mon esprit à ce monde à part et qu’il fallait déjà quitter.
Nous sommes resté longtemps, tous les six, après notre sortie. Comme pour prolonger cet instant que nous sentions, que nous savions trop bref.
Nous avions tout à dire sans pouvoir l’exprimer.
Peut être nous étions nous évadés ?
1 commentaire:
Il existe des mondes dont on ne peut que s'évader.
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