Bon, d'accord, tu as un joli minois, tu est courrageuse, intelligente et charismatique. Tu m'as beaucoup ému quand tu serrais tes enfants sur ton coeur. L'image a fait le tour du monde et plus d'un(e) a dû mouiller le mouchoir.
Quand je t'ai vu à genoux sur le tarmac de Bogota, parmi tes compagnons d'infortune, je me suis dit que les effets de la longue captivité que tu avais subi étaient bien visibles à ce moment. Puis, de jour en jour, j'ai lu, entendu et vu tes évocations aux sources divines responsables, dis-tu, de ta libération. Ah bon ? L'hélico qui t'a arraché à la jungle, les gars qui ont pris le risque de se faire descendre pour te libérer, les multiples initiatives diplomatiques, les comités de soutien, peut-être aussi les rançons (et pourquoi pas après tout si cela a permis la libération des otages), tout ça c'est du pipi de chat ? Tu parles de miracle, de Lourdes et du pape. J'apprends que tu avait réclamé une bible pour t'aider à supporter ton supplice, pourquoi pas; un dictionnaire aussi, mieux à mon sens. Mais pourquoi faut-il que tu t'épanches en public avec toute ces simagrées et bondieuseries? Arrête ton char, Ingrid ! Tu m'étais sympathique, je t'en prie ne gâches pas tout. Ta France est laïque et tes prières déplacées.
PS : pardon si je te tutoie mais nous avons été tant abreuvés de tes souffrances que tu fais partie de ces proches que l'on ne peut plus vouvoyer.