Ch'askatura (frère des étoiles en quechua) : « Nous sommes poussières d’étoiles » nous dit Hubert Reeves.
Et il en est de même de tout individu, quelle que soit son espèce. Nous sommes tous constitués de cellules dont les atomes fondamentaux (carbone, azote ou hydrogène, ...) sont venus des étoiles.
Voilà pourquoi mon esprit s'y égare si souvent.


Si tu es heureux ... sois contagieux !

jeudi 22 février 2007

Achalay, le Quechua et Moi


En 1965, j’avais 12 ans. J’entends « El Humahuaqueño » interprété par un groupe Argentin : Los Incas. Les Andes en direct dans les oreilles. J’en suis « scotché ». Je ne cesserai, depuis, de penser, d’écouter et de jouer cette musique. Coïncidence, à cette époque, au collège, le programme se penche sur l’histoire des civilisations précolombiennes. J’aurai, en cette matière, les meilleures notes et rendrai mon prof, habitué ma médiocre scolarité, très perplexe. Le temps s’écoule en évasions successives et imaginaires vers des cieux précolombiens et un altiplano de rêves. Je m’envole régulièrement en songe vers le lac Titicaca, Tiwanaku, Cuzco et le Machu Picchu.
Tout mon argent de poche d’alors passe dans l’achat des disques de ces groupes des Andes : Los Incas, Achalay, Los Calchakis pour l’Argentine, Los Jairas de Bolivie, Quilapayun, Inti Illimani, Illapu les chiliens, Los Chacos, Pachacamac des français inspirés auxquels s’ajouterons des individualités fortes comme Mercedes Sosa, Hatahualpa Yupanqui, Violeta Para, Victor Jara (torturé et assassiné par Pinochet), Alfredo Dominguez, Angel et Isabel Para, Huascar Amaru, Una Ramos et Facio Santillan. Mes amis me somment d’écouter Johnny et les Beatles mais c’est peine perdue. Je persiste dans mon vice : pas un seul kopeck hors sudamérique.
Vient ensuite un prof de musique (il y en avait encore au collège à cette époque) qui nous branche illico sur la flûte à bec et nous perfuse de toute une kyrielle d’airs sud-américains à apprendre. Il n’en faudra pas plus, et avec des copains du collège, nous formons le groupe « Los Mochicas ».
Bien évidemment les paroles des chansons que nous interprétions étaient espagnoles et quechua. Et il faut bien dire qu’au début, nous ne pigions pas ce que nous chantions. Tout était répété d’oreille et phonétiquement. Quel boulot quand j’y songe !
A présent, il existe des dictionnaires et le Quechua peut même s’apprendre en France et en ligne sur Internet.
Le hasard de la vie et des rencontres m’a fait connaître Jennifer qui est devenue ma belle fille (j’ai épousé sa maman, mon amoureuse). Lorsqu’elle à cherché un pseudo pour son @dresse, je lui ai conseillé « Achalay » qui est une exclamation en quechua argentin qui veut dire : « Que c’est beau ! ». J’ai trouvé que ça lui allait bien.

3 commentaires:

Anonyme a dit…

Bonjour! A la fin des années 60, et bien que Français de souche, j'ai joué dans une formation sud américaine : Los Achalay dirigé par Ricardo Galeazzi. Nous avons enregistré plusieurs disques dont je ne possède malheureusement pas un seul exemplaire. Peut-être en avez-vous ? Serait-il possible d'en faire une copie sur cassette ordinaire ou sur un CD ? J'en serais très heureux car j'ai adoré jouer cette musique, avec ces merveilleurs musiciens si généreux et enthousiastes, alors que la plupart étaient plus ou moins exilés en Europe à cette époque. Ce message est une sorte de bouteille à la mer. Très amicalement. Michel Le Roy mon.courriel83@wanadoo.fr

didier a dit…

eh bien moi je joue la quena depuis les années 60, et un de mes regrets est de ne pas avoir connu Galeazzi à l'époque... mais j'ai tous les disques

si tu veux faire une copie
amitiés
didier
didier.cohen-salmon@orange.fr

Edmond Dantes a dit…

Le dernier disque d'Achalay s'est enregistré en 1978 à Paris. Puis ils ont fait des concerts dans toute la France.


De bric De broc

Rubrique à voir, à écouter, à lire, à faire (ailleurs) ...
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Halte aux Jeux !
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Derrière la belle vitrine des JO, qu'y a-t-il en vérité ?
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