Ch'askatura (frère des étoiles en quechua) : « Nous sommes poussières d’étoiles » nous dit Hubert Reeves.
Et il en est de même de tout individu, quelle que soit son espèce. Nous sommes tous constitués de cellules dont les atomes fondamentaux (carbone, azote ou hydrogène, ...) sont venus des étoiles.
Voilà pourquoi mon esprit s'y égare si souvent.


Si tu es heureux ... sois contagieux !

jeudi 11 janvier 2007

Le GR20 : quelques tuyaux.

Pour celles et ceux qui veulent faire le GR20 et le finir, voici quelques tuyaux pas percés et du vécu (été 2005) :

Bien que le GR20 évolue sur un terrain coriace, il n’est plus si difficile à réaliser qu’autrefois. La principale difficulté est de tenir l’enchaînement des étapes et c’est là que les journées de repos font leur effet ainsi que l’allègement du sac à dos.
Penser à partir en bonne forme : un peu de course à pieds (2 séances d’une heure par semaine) pendant 2 mois, c’est utile.
Et si vous avez des kilos superflus : ça va fondre (en moyenne 3 kg par quidam pour le parcour total) !

La bouffe :
On trouve, à présent, du ravitaillement dans tous les refuges (même s’il faut parfois se contenter de peu), les gardien(ne)s font bien la bouffe et il est bien agréable de discuter autour de la table commune, le soir, devant des figatelli-lentilles-lardons. Tout ça permet d’alléger le sac à dos car on n’emporte qu’un minimum de nourriture (lyophilisée de préférence). Thé, café soluble et soupes en sachets sont des compléments à emporter pour le réconfort d’après course. On peut aussi prendre un paquet ou deux de galettes de mais/riz (c’est suédois), c’est bon, ça cale et surtout, c’est très léger. Prévoir des céréales pour le matin, les meilleures (rapport qualités nutritives / poids / prix) : les Quaker Oats. Les mélanger avec du lait demi écrémé en poudre, dans un sac type congélation (comme ça c’est tout prêt et y a pu qu’à mettre de l’eau chaude), miam !

L'organisation des repas :
Le matin, c’est le plus important des repas, café/thé, pain, fromage, céréales (lait en poudre incorporé avant le départ) + eau.
Le midi, selon les achats de la veille ou les réserves du sac à dos, nous cassions la croûte de pain, saucisson, fromage, biscuits, fruits, eau fraîche. C’est frugal mais suffisant.
A l’arrivée, un thé, une soupe, des biscuits selon l’appétit et l’état des réserves du sac à dos.
Le dîner, au refuge, le repas confectionné par le gardien, c’est parfait. On fera les courses pour le lendemain en même temps qu’on commandera le repas.


Les vêtements :
Emporter des vêtements légers et en quantité juste suffisante (voir les inventaires). Nous utilisons des chaussettes de laine qui ont la particularité de bien drainer la sueur vers l’extérieur et de limiter le frottement (et les ampoules car les pieds sont notre seul moyen de locomotion dans cet univers de chemineau). Nos ticheurtes sont en matière synthétique ; même si ça pue un peu à la fin de la journée. De toute façon, on peut laver partout (pas de détergent mais plutôt du savon de Marseille plus écolo) et tous les jours si on veut car ça sèche vite (soleil et vent).
Un conseil, tout doit être à l’abri de l’humidité. Rien de pire que de retrouver son linge mouillé par une averse arrivé à l’étape quand on pense se mettre au chaud dans des vêtements secs. Brrrrrrr ! Nous utilisons un grand sac poubelle dans la poche principale du sac à dos et nous portons une attention particulière au duvet. Ce dernier est enveloppé dans un sac plastique résistant supplémentaire. Là, vous êtes sûr de dormir au sec quoiqu’il advienne.

L’hébergement :
Selon l’époque, le choix de l’hébergement se portera soit sur le « dur » soit sur le bivouac.
Le « dur », c’est le refuge (on ne parlera pas ici d’autre type de structure en « dur »). Ce choix rend le sac encore mois lourd car il évacue la tente et le matelas (- 2,6kg pour monsieur, qui peut alors alléger madame). Inconvénient : la place en refuge est comptée et, comme c’est le premier arrivé le premier servi, on est contraint d’arriver tôt. Ce qui explique en partie la folie furieuse qui, ces dernières années, c’est emparée des randonneurs du GR20 : une frénésie au petit jour (fait même encore nuit !) avec bruissement de sacs plastiques, raclement de chaussures, feu d’artifice de lampes frontales, invectives décomplexées et sonores. T’as qu’à essayer de dormir avec ça !
Cela dit, en partant mi juin ou en fin de belle saison, pas besoin de faire la course : il y a de la place partout.
Il faut savoir également que les gardiens ne laisseront personne dormir dehors, sans abris, en cas de mauvais temps. Les occupants sont invités à se serrer un peu, voire à libérer la cuisine transformée en dortoir le temps d’une nuit.
Pour être encore plus tranquille, on peu prendre un sac de bivouac (préférer en goretex) qui permet de dormir à la belle étoile. Ça à du charme et ce n’est pas ordinaire.

La taille de l’équipe :
On veillera à ne pas partir seul, bien qu’il y ait beaucoup de randonneurs sur cette voie. L’idéal c’est de partir à quatre (deux couples de niveau identique si possible). C’est ce que nous avons fait. Cela permet de trouver de la place côte à côte dans les refuges, cela devient impossible si l’on est plus nombreux. Et puis comme disait Brassens, qui ne mâchait pas ses strophes : « - à plus de quatre on devient une bande de c… ».

L'équipement individuel :
Chaussures : préférer des chaussures qui tiennent bien le pied, surtout en descente. Ne pas hésiter à délasser les œillets du haut en montée pour libérer le haut du coup de pied. Cela évite un échauffement inutile à la pliure (peau particulièrement fragile à cet endroit). Compte tenu de la haute abrasion du sol, des semelles Vibram seront à privilégier. Dernière recommandation : éviter les chaussures neuves (faire quelques randos auparavant).
Bâtons télescopiques (y a les pour, y a les contre) : nous, nous sommes pour et nos genoux nous en sont reconnaissants.
Poche à eau (2L) avec tuyau pour s’hydrater en continu : cette formule est préférable car le corps reste hydraté constamment, les muscles sont plus efficaces et le coup de pompe moins propice à sévir. Protéger la poche avec une enveloppe isolante garde l’eau fraîche plus longtemps et c’est bien agréable. Un conseil supplémentaire : si vous ne voulez pas avaler l’eau chaude du tuyau entre chaque prise, souffler dans celui-ci après avoir bu. Ceci renvoie l’eau au frais. Un bidon d’1L en secours pour l’équipe, c’est bien.
Indispensable contre le soleil : chapeau, crème haute protection (visage, cou, bras, jambes) et stick haute protection pour les lèvres. Attention, ça crame sérieux !

L’argent :
Prévoir un minimum de 150€ en liquide par personne. Pas de distributeur sur le parcourt. N’oubliez pas votre chéquier car la plupart des gardiens de refuge acceptent les chèques. C’est pratique pour régler les achats et le repas du soir.

Le reste :
A déjà été évoqué, disséqué, relaté par le menu, par d’aucuns expérimentés. Les topoguides sont légion traitant du sujet.
Internet est une mine, vous êtes la pioche.
Au boulot !!

Encore quelques tuyaux/conseils et des fichiers utiles :

Bien préparer son sac – plus c’est lourd et plus c’est fatigant.
Voici des inventaires pour un couple, utilisés par mon amoureuse et moi :
http://www.archive-host2.com/membres/up/826408275/rando/inventairandogr20femme.doc
http://www.archive-host2.com/membres/up/826408275/rando/inventairandogr20homme.doc

Ne pas se presser – qui veut voyager loin ménage sa monture (en l’occurrence soi-même)
Voici notre planning :
http://www.archive-host2.com/membres/up/826408275/rando/tapesgr20.xls
Soit 15 étapes et 3 jours de repos dont une escapade à Corte par le train pris en gare de Vizzavona.

Quand on marche dans la montagne on regarde ou l’on met les pieds. On reste concentré. Si on veut admirer le paysage, on s’arrête sinon c’est la chute, Pas vrai Ninie ?


Allez, Go ! Et bonne route !

1 commentaire:

Capsicum a dit…

Bonjour !
Super post, très instructif.
Je suis très intéressée par vos pdf ... mais l'accès ne fonctionne plus.


De bric De broc

Rubrique à voir, à écouter, à lire, à faire (ailleurs) ...
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